Je vous propose 3 ateliers de manipulation sur les compléments en accord avec les actuels programmes pour le CE2. 

En effet, on parle de compléments déplaçables ou non pour opposer les compléments circonstanciels et les compléments de verbe. 

En CM1 on parle des compléments circonstanciels sans les distinguer puis en CM2 on distingue CC de temps, de manière et de lieu.

Pour rebrasser ces notions et permettre à mes CE2 de s'entraîner j'ai donc réalisé un atelier dans lequel les élèves doivent dire si le complément souligné peut être déplacé, un second dans lequel ils choisissent le complément de phrase qui manque et un dans lequel ils identifient la question à laquelle répond le complément souligné.

J'espère qu'ils seront utiles à vos élèves :) 

Cette activité a fait suite à la constitution de groupes nominaux complexes. Je l'ai menée 2 fois de 2 manières différentes.

La première fois, les élèves par groupes de 3 ou 4 ont reçu une fiche Bingo comportant 12 adjectifs et 12 jetons. 

J'énonçais des GN simples (déterminant + nom) dont la liste est à la fin du document, et ils devaient lever la main le plus vite possible s'ils pensaient avoir une solution sur leur grille. 

Plusieurs groupes pouvaient alors valider sous réserve de donner la bonne justification. Le premier groupe ayant posé tous ses jetons gagnait.

C'était une séance intéressante car elle demandait de la rapidité et d'être attentif puisque tout passait par l'oral. Cependant, avec cette modalité, tous les élèves ne participent pas toujours.

La semaine suivante, j'ai donc proposé à l'une de mes stagiaires de reprendre la séance mais cette fois en préparant pour chaque feuille 12 GN correspondants.

Chaque groupe a reçu sa fiche Bingo et les 12 étiquettes GN. Chaque élève piochait à tour de rôle un GN et cherchait où le poser. Les camarades manifestaient leur accord ou non et les échanges entre eux ont été très riches.

Cette modalité a également permis de travailler sur le sens car il était parfois possible grammaticalement de poser un GN sur un adjectif mais lorsque la dernière carte à poser ne fonctionnait pas avec l'adjectif restant, le groupe devait réfléchir à des changements pour conserver les accords et le sens. 

Ils ont adoré jouer, j'ai adoré les observer et j'ai apprécié de proposer ce genre de séances à mes stagiaires. 

Quelques conseils matériels : J'ai numéroté les fiches Bingo ainsi que la feuille avec les étiquettes GN correspondant. Vous pouvez écrire le numéro derrière les étiquettes GN afin de vous y retrouver. 

Il est aussi possible de mélanger toutes les cartes et de proposer à 6 élèves de jouer avec chacun une fiche Bingo. 

Si cela vous plaît et que vous le mettez en place dans vos classes, n'hésitez pas à m'en faire un retour :) 

Une séance aussi plaisante pour les élèves que pour moi car elle était riche en échanges entre pairs. Le principe est très simple pour travailler sur l’accord du groupe nominal : chaque élève reçoit soit un déterminant soit un nom soit un adjectif et zou ils partent tous en quête de 2 camarades avec lesquels ça va coller !

Les écouter était un régal et l’impact de la méthode Réussir en orthographe des éditions Retz s’est  clairement fait sentir !

« Moi je suis au pluriel et toi au singulier ça ne va pas » « Il me faut du féminin »

Il y a plusieurs solutions possibles ce qui permet un bon rythme et j’avais prévu des cartes supplémentaires pour repartir sur un tour et chercher de nouveaux GN.
 

 

Vous avez été nombreux à réagir aux stories publiées ces derniers temps montrant mes élèves en train de produire des messages oraux plutôt longs en Anglais avec aisance.

Je vous propose de découvrir le principe du sentence building. C'est une pratique proposée par le Groupe Départemental des Langues Vivantes chez moi (Essonne 91). Je l'ai employée en CP de manière moins formalisée et cette année en CE2 cette fois en approfondissant davantage.

Apprendre une langue étrangère est généralement un bon moment pour nos élèves, curieux de nature. C'est assez drôle pour eux de découvrir comment dire telle ou telle chose mais cela peut également être décourageant quand ils ne sont pas en mesure de construire des phrases complètes. 

La pratique du  sentence building est un élément clé pour faire parler les élèves dans une langue étrangère. Cela leur permet de mettre en pratique ce qu'ils ont appris, de développer leur confiance en leur capacité à parler la langue et de formuler leurs idées et leurs pensées. 

En outre, cela peut les aider à intégrer les structures syntaxiques propres à la langue étrangère étudiée ainsi que les subtilités de la grammaire ou de la conjugaison. 

Le principe est simple : utiliser des images (flashcards) pour une première phase de mémorisation / appropriation du lexique travaillé, puis les utiliser à nouveau en les mettant à disposition des élèves en format plus petit pour servir de supports à l'expression orale. 

L'enseignant.e présente une à une les flashcards et donne le terme ou l'expression associés puis fait répéter les élèves collectivement. Il est important de ne pas aller trop vite à ce moment-là et de faire répéter plusieurs fois (en variant le rythme et l'intonation par exemple, comme une comptine ou une chanson). Les élèves travaillent alors leur compréhension orale. Cela s'apparente à un jeu, on lève une carte les élèves la nomment on en lève une autre puis à nouveau la première et on introduit ainsi plusieurs cartes. 

L'enseignant.e peut ensuite interroger un élève aléatoirement et lui demander d'énoncer un ou plusieurs termes, plus ou moins rapidement, en faisant un furet avec tous les élèves à la suite ou en choisissant les suivants... C'est une phase dynamique. 

Puis, la phase d'appropriation consiste à rendre les élèves plus actifs cette fois. On peut leur donner les cartes en plus petit format (un lot pour 2 idéalement) et lorsque l'enseignant.e énonce un terme ils doivent le trouver. Il est également possible de faire le jeu What's missing ? dans lequel l'enseignant.e cache une des cartes et montre les autres. Les élèves doivent alors identifier laquelle manque et la verbaliser. Ils peuvent réaliser ce jeu entre eux. D'autres jeux sont aussi possibles (memory, loto...).

En affichant les flashcards au tableau, les élèves peuvent venir à tour de rôle les montrer. L'enseignant.e dira alors "Point to + mot". Les élèves peuvent se succéder le plus rapidement possible, lorsqu'ils se trompent ils retournent à leur place.

Une activité supplémentaire et un peu plus complexe consiste à amorcer une phrase "In my head (box, schoolbag...) I have" et poser les flashcards les unes sur les autres au fur et à mesure que l'on ajoute un terme. A la fin les élèves devront parvenir à répéter la totalité des termes appris.

 

Dans un second temps, souvent à distance du premier, une réactivation des mots travaillés se déroule en début de séance. Il est tout à fait possible de consacrer une seconde séance à la mémorisation, notamment quand les termes à retenir sont nombreux.

Les élèves se mettent ensuite seuls ou en binôme selon les modalités choisies, et vont pouvoir utiliser les petites cartes pour construire une phrase, plus ou moins longue qui leur servira de pense-bête durant leur phase d'oral. On passe alors de la compréhension orale à la production orale ! 

Plus ils pratiqueront l'exercice, plus ils prendront confiance en eux et augmenteront la longueur de la phrase énoncée. La force de cette pratique repose sur l'aspect ludique, la personnalisation ainsi que le challenge en jeu : l'élève veut se dépasser et allonger ses productions pour battre son record.

J'ai aussi proposé à mes élèves de travailler en binôme, un qui produit un message oral et le second qui construit le message à l'aide des pictogrammes afin de vérifier sa compréhension. 

Par la suite, en prolongement de cette pratique et quand les élèves seront suffisamment à l'aise, ils pourront dialoguer entre eux en prenant appui sur les supports ou non selon leurs besoins.

 

 

La longueur des phrases varie en fonction des aptitudes des élèves. 

Dans mon cas, en ce moment, nous travaillons dans le cadre du Défi Objectif Lune 100% LV initié par les Groupes de langues et du numérique de l'Essonne (GDLVE91 et GN91) mais cette pratique est transposable avec toutes les thématiques abordées.

Voici le document concis et clair réalisé par le GDLVE91 : 

 

Et si vous avez envie de tenter la démarche avec vos élèves je vous propose mes flashcards et les cartes élèves sur le thème des présentations et des hobbies. Les élèves doivent dire ce qu'ils aiment ou non.

Et voici les cartes pour la topologie et situer des objets : 

 

Si vous souhaitez aller plus loin je vous recommande les ressources mises à disposition par le GDLVE91.

C'est la deuxième fois que je bénéficie d'un partenariat avec le site Didacto qui propose de nombreux jeux au service de la compréhension et des apprentissages. Je suis en accord avec leur vision : jouer pour apprendre, apprendre en jouant. 

Je vous en avais déjà parlé avec une sélection de jeux de logique, en voici une axée sur le français avec des jeux dont je n'avais jamais entendu parler !

Old & new Piatnik

 

Il s'agit d'un mémory qui propose d'associer un objet du quotidien à son ancêtre et ainsi de découvrir comment il a évolué, d'enrichir son vocabulaire, de discuter avec les autres joueurs, en plus de travailler sa mémoire. 

Compétences travaillées : 

~ concentration

~ vocabulaire 

~ mémorisation

Mon avis : On peut y jouer à 6, pratique si l'on est sur des ateliers autonomes de langage. Il peut également servir de support pour aborder les habitudes de vie autrefois en Questionner le monde. 

Tarif : 15,80€

 

Tam-Tam Les mots invariables Cycle 2 ABludis

Sur 2 cartes, il y a toujours un mot commun aux 2 et il faut être le plus rapide à le trouver. Une partie n'excède pas 10 minutes généralement. Le jeu fait travailler la lecture rapide et un processus de mémorisation s'enclenche à force de s'entraîner. Le jeu offre 4 variantes possibles, dont la bataille ou la riflette : superposer 2 cartes puis retirer la première de la vue pour chercher sur celle du dessous le mot commun. 

Compétences travaillées : 

~ lecture

~ rapidité 

~ mémorisation

Mon avis : Le principe est le même que le Dobble qui remporte déjà beaucoup de succès. Les cartes sont divisées en 2 niveaux de difficultés. 62 mots invariables y figurent, cela constitue un solide répertoire pour démarrer. 

 Tarif : 9,90€

 

Texto 2.0 Gigamic 

 Il faut ici être rapide pour trouver des mots selon un thème et une lettre. On pose les cartes en tas faces cachées et on les retourne au fil de la partie. On a une carte qui indique le thème et la couleur et une autre qui indique la lettre. Les parties sont rythmées et courtes. 

Si le thème apparaît en orange il faudra prendre la lettre orange. Il y a 10 thèmes : musique, corps, gros mot, sport, personnage, léger / petit, lourd/grand, marque, dégoûtant, flash).

 Compétences travaillées : 

~ vocabulaire

~ rapidité 

~ lecture

Mon avis : L'aspect challenge motive beaucoup les élèves. Ils font un effort réel de recherche et enrichissent leur bagage lexical en écoutant les autres. Attention avec la catégorie gros mots, on peut la retirer ou bien la laisser afin de montrer aux enfants que certains mots qu'ils emploient sont des gros mots. 

 Tarif : 13,40€

 Le jeu aux mille titres Est Oya 

 Un grand plateau illustré réversible avec d'un côté des emplacements pour poser les cartes personnages et de l'autre un placement libre. 36 cartes personnages (18 couples) à placer aléatoirement sur le tableau de jeu. Le joueur doit retourner une carte personnage et décrire ce qu'il voit (dans la boîte, les personnages sont identifiés ce qui peut aider à débloquer la prise de parole) puis il doit faire une petite phrase justifiant la présence du personnage dans ce lieu. Il refait la même chose pour un second personnage puis, si ces personnages sont un couple il peut les garder sinon il les repose face cachée sur le plateau.

Compétences travaillées : 

~ expression verbale

~ vocabulaire 

~ imagination

~ créativité 

~ mémorisation

Mon avis : Les graphismes du plateau sont très riches et remplis de détails qui permettent de rejouer plusieurs parties en modifiant les petites histoires. Les histoires racontées aident les enfants à mémoriser les lieux. Pour démarrer, je conseille de supprimer des personnages car les 36 cartes dès le départ sont nombreuses. Certains personnages peuvent faire un peu peur par leurs graphismes pour les plus jeunes joueurs. 

 

Tarif : 24,20€

 

 Le code social Placote

Un décor futuriste au pays des robots dans lequel une scientifique en chef affronte un pirate informatique et doit arriver au bout du parcours avant lui. Pour cela, chaque joueur se voit proposer une situation de la vie courante ainsi que des propositions de réactions. Il doit trouver le ou les comportements sociaux adaptés. Il est également possible pour les plus grands ou les plus à l'aise de formuler directement une réponse sans s'appuyer sur les suggestions faites.

Voici un exemple de situation : "Un élève passe près de ton bureau et fait tomber ton étui à crayons par accident. Tout son contenu se vide sur le sol. Que fais-tu?"

Compétences travaillées : 

~ expression verbale

~ communication 

~ compétences psychosociales

Mon avis : Je travaille de plus en plus les compétences psychosociales dans ma classe pour permettre aux élèves de passer d'individus à un groupe classe soudé, bienveillant et respectueux. Ce nouveau jeu s'inscrit parfaitement dans mon objectif. Petit bémol sur le prix que je trouve un peu élevé. 

Tarif : 37€