• Classe flexible, ateliers d'apprentissage et ceintures de compétences

    L'année qui vient de s'écouler a marqué un grand tournant dans ma pratique pédagogique

    Ce changement n'est pas arrivé d'un coup, il a été le fruit d'une réflexion longue, de beaucoup de questions et d'essais mais il a été brutal cependant car porté par un BESOIN URGENT de bousculer mes pratiques. 

    Je vais tenter de résumer et d'expliquer ici le cheminement qui fut le mien durant cette aventure. 

    Installez-vous confortablement près de la piscine, prenez un cocktail, cela risque d'être un peu long :D

    Je suis arrivée au CP l'année précédente, après des années en cycle 3 et le côté ritualisé du CP ne me plaisait pas trop, moi qui ai la bougeotte et ne respecte pas toujours mon emploi du temps à la lettre, préférant rebondir sur des instants de vie de classe ou du quotidien pour en tirer des temps d'apprentissages.

    Naturellement, je me suis laissée le temps d'apprivoiser ce niveau, ses compétences attendues et ses spécificités, sans pour autant en avoir fait le tour, mais le fait-on jamais complètement? 

    Cette année était donc mon second CP, avec 26 élèves pour démarrer puis 27 pour finir, dans une école REP. 

    Vers la classe flexible 

    Dès le début de l'année, j'ai mis en place des ateliers de français et de mathématiques une fois par semaine avec la maître + : il s'agissait d'activités de manipulation, de jeux pédagogiques, de rebrassage en autonomie, en groupe, en binôme... Ces temps m'ont permis d'observer les élèves et de les découvrir très investis dans leurs tâches, motivés et capables de se responsabiliser.

    Au mois de décembre, j'ai ressenti de façon claire et évidente que je devais aller encore plus loin et conceptualiser ce principe au quotidien. Je me suis documentée, j'ai également beaucoup discuté avec mon CPC numérique alors en charge du projet Bouge ta classe dans mon département et j'ai atterri sur le concept de la classe flexible, le "flexible seating" comme disent nos amis canadiens. 

    Proposer différentes assises m'est apparu très alléchant, notamment pour mes élèves très agités, dont certains ne tenaient pas en place sur une chaise et finissaient déjà debout ou par terre. Finalement, officialiser ces postures et établir des règles les concernant ne pouvait être que positif.

    La classe flexible est un concept adapté à des temps d'enseignements plus courts, du travail en binôme ou en groupes car certaines assises sont contre-indiquées pour une utilisation constante toute la journée, en raison de l'inconfort musculaire qu'elles peuvent impliquer (les ballons de yoga par exemple, vu le gainage qu'ils exigent au niveau abdominal et dorsal doivent être utilisés durant des temps courts). 

    Les ateliers autonomes

    Je pense que classe flexible et enseignement frontal ne sont pas opposés. On peut conserver des moments collectifs face à la classe. 

     Je travaillais déjà en groupes ou en ilôts, j'ai étendu mes recherches et découvert le principe des centres de mathématiques ou de littératie, largement présentés et explicités par Debbie Diller dans ses ouvrages. 

    Les blogueuses qui se sont lancées avant moi dans cette aventure et qui ont partagé leurs réflexions m'ont également été d'une grande aide, notamment Mais que fait la maitresse , Maitresse Aurel avec laquelle j'ai pas mal échangé au moment de me lancer, ou encore Maitresse Sev.

    Pour ma part, je n'ai jamais souhaité matérialiser des coins spécifiques mais plutôt laisser le choix des espaces aux élèves.

    Une fois quelques équipements achetés ou récupérés, et mes activités de manipulation mathématiques et français organisées dans des petites boîtes et pochettes (je remercie au passage les nombreux collègues blogueurs kiss qui partagent des ressources de manipulation, des jeux, des cartes auto-correctives), j'ai démarré en janvier une nouvelle organisation de classe: une moitié d'élèves en travail dirigé avec moi, l'autre moitié en autonomie sur les ateliers et inversement. 

    Classe flexible, centres d'apprentissage et ceintures de compétences

    J'ai d'abord laissé les élèves se diriger vers les activités de leur choix mais le bruit généré par des ateliers fréquentés par 3 élèves et plus était trop néfaste pour l'ensemble du groupe classe. Nous avons donc établi que 2 élèves maximum pourraient travailler sur la même boîte. En revanche, ils voulaient souvent faire les mêmes ateliers et certains n'étaient pas occupés.

    J'ai donc rapidement organisé moi-même les rotations des élèves mais à 27 élèves, j'ai trouvé cet exercice compliqué, j'imposais les binômes et je n'ai pas été satisfaite par ce fonctionnement car au sein d'un binôme, un élève attendait parfois trop longtemps après l'élève qui était avec lui pour changer d'atelier.

    Les ceintures de compétences

    Reprise de réflexion à l'aube des vacances de février... rencontre avec Eric HITIER , qui me parle des ceintures de compétences et du collectif C2Cedu. Je poursuis mes recherches et je découvre le fabuleux travail de Laetitia Vautrin. Je me suis alors lancée dans l'élaboration de mes propres ceintures de compétences, en m'appuyant sur sa trame de plan de travail. Classe flexible, centres d'apprentissage et ceintures de compétencesClasse flexible, centres d'apprentissage et ceintures de compétences

     Je ne publierai pas mes ceintures ici car tous les centres ne sont pas de moi, beaucoup viennent de blogs d'enseignants. Par ailleurs, le choix des activités pour chaque ceinture se fait en fonction des progressions de la classe.

    1/ Les élèves évoluent donc à leur rythme, les binômes ne sont pas imposés, ce qui permet aux enfants d'apprendre à travailler ensemble avec plusieurs camarades différents.

    2/ Les élèves qui se regroupent sur un atelier de manipulation travaillent sur un même niveau mais chacun ayant des aptitudes différentes, l'entraide se met en place de façon efficace. 

    3/ Les élèves ayant déjà validé une ceinture viennent aussi en aide aux élèves qui éprouvent des difficultés pour cette ceinture.

    Ce fonctionnement nous a bien convenu à mes élèves et moi, je le mettrai donc en place à la rentrée.

    Voilà comment j'en suis venue à adopter classe flexible, ateliers d'apprentissage et ceintures de compétences, j'espère que ceux d'entre-vous qui s'interrogeaient sont éclairés. 

    Si vous avez des questions, n'hésitez pas à me les poser en commentaires, je tenterai d'y répondre. 


  • Commentaires

    1
    Emmanuelle
    Mardi 7 Août 2018 à 09:24
    Bonjour ! Merci pour cet article qui explicite bien ta démarche :-) j'ai une classe de CP pour la troisième année consécutive et je réfléchis depuis quelques temps sur le flexible seating. J'ai acheté du matériel l'année dernière et je me suis vite rendue compte que c'était hyper efficace pour les élèves qui avaient du mal à rester assis sur une chaise ordinaire. Je réfléchis depuis un bout de temps aussi au travail en groupe mais je bloqué toujours sur la même chose ! J'ai l'impression que le travail donné en autonomie en centre peut parfois plus être de l'occupation el pour bien travailler avec le groupe en travail dirigé. Ou alors parfois j'ai l'impression que le groupe en autonomie n'arrive pas à être vraiment en autonomie, qu'il ne fait pas le travail demandé où que les élèves en profitent pour commencer la récré.. je sais que ça fonctionne hyper bien chez beaucoup de nos collègues de CP alors je me demandais si tu pouvais m'éclairer sur ces points :-) je te remercie par avance et te souhaite de bonnes vacances !!
      • Mercredi 8 Août 2018 à 00:03

        Bonjour, 

        Merci pour ton message :) 

        Concernant les élèves en autonomie, cela demande un lâcher-prise de l'enseignant. Oui certains élèves auront peut-être dans un premier temps tendance à s'amuser un peu plutôt qu'à travailler mais cela fait partie des apprentissages également.

        Très rapidement, les enfants comprennent qu'ils travaillent pour eux, pour réussir leur parcours, accéder à la ceinture supérieure ou valider des compétences. L'émulation se fait entre eux, ils se fixent des défis entre eux mais également personnels.

        Je t'invite à visionner mon témoignage dans mon dernier article, peut-être qu'il pourra t'éclairer davantage.

        Je te souhaite en tout cas une très belle aventure :) 

    2
    leonie
    Dimanche 26 Août 2018 à 00:48

    Bonsoir, merci beaucoup de partager votre expérience. J'ai également un cp, l'an dernier j'ai tenté la mise en place d'ateliers tournants sur des horaires bien définis mais je n'étais pas satisfaite, notamment en ce qui concerne l'organisation. La dernière période, je me suis lancée dans les plans de travail, je n'ai pas suffisamment de recul mais c'était encourageant même si quelques élèves ne parvenaient pas à le terminer. 

    Je me pose maintenant la question de l'évaluation et de la différenciation. Les ceintures de compétences me tentent mais j'appréhende au niveau de l'organisation. J'ai peur de me perdre en chemin, que des élèves soient trop en retard ... Comment gérez-vous cela? Mettez-vous à disposition des élèves toutes les ceintures dès le départ? Comment faites-vous pour leur présenter le travail à réaliser dans les ateliers s'ils ne travaillent pas tous sur la même ceinture? Sur quel temps réalisez-vous les évaluations? Comment faites-vous si à la fin du trimestre, certains enfants n'ont pas été évalués sur des compétences qui doivent figurer dans le lsu? 

    Merci. 

    3
    Dimanche 26 Août 2018 à 01:49

    Bonsoir,

    Toutes les ceintures ne sont pas mises à disposition des élèves dès le début car les CP ne sont pas lecteurs et n'ont pas les bases que les élèves des autres niveaux peuvent avoir.

    Concernant la présentation du travail, cela a lieu en collectif en centre dirigé et les ateliers proposés sont accessibles aux élèves une fois les notions introduites ( pour la première ceinture, des révisions de GS).

    Pour les élèves plus rapides et plus performants, je prenais du temps avec eux, l'avantage du fonctionnement en 1/2 groupe et centres autonomes. 

    Pendant que les élèves dans le U terminent une tache sans moi, une fois une production d'écrits bien lancée, une copie de poésie ou une application écrite, je prends un moment avec ces élèves pour leur expliquer les notions dont ils ont besoin pour avancer dans leurs ceintures.

    Pour les évaluations, ce sont les observations continues des élèves, les validations de leurs ceintures donc un contrôle continu (à part les éval nationales).

    Enfin, pour les compétences du LSU, globalement tous les élèves avancent et progressent dans un tel système, pas d'inquiétude et aucun problème à individualiser les livrets en ne notifiant que les compétences travaillées par l'élève, c'est le principe de la différenciation. 

    Il est également possible de noter une compétence comme travaillée mais non évaluée.

      • Léonie
        Dimanche 26 Août 2018 à 08:21
        Merci d'avoir pris le temps de me répondre.
    4
    Chris
    Mercredi 29 Août 2018 à 19:56
    Chris

    Bonjour, je ne suis pas d'accord sur ces 3 pratiques :

    - La classe flexible c'est du pipeau, c'est juste un nouveau terme à la mode. Je n'ai jamais interdit à mes élèves de travailler dans la position qu'ils voulaient, ni où ils voulaient, y compris dans la cour sous l'olivier !
    Et c'était au début des années 1990, rien de nouveau sous le soleil donc : en réalité il n'y a rien de particulier à faire, suffit de les autoriser à se déplacer et à s'asseoir de la manière qui leur convient le mieux.

    - Le "centre d'apprentissage" : je ne suis pas convaincu du tout que les élèves y apprennent grand chose, d'après ce que je vois c'est surtout de l'occupationnel, pour te permettre de prendre un groupe pendant que le reste de la classe te fiche la paix.
    Ce serait bien plus efficace et plus facile avec des plans de travail : là c'est du "vrai" travail à haut rendement pédagogique, en "vraie" autonomie (il ne s'agit pas juste de s'occuper seul), et on reste disponible pour s'occuper de chacun individuellement, ce qui est quand même bien plus intéressant que de faire du cours magistral en groupes.

    - Les ceintures de compétences ont tous les défauts des évaluations classiques par tests ou contrôles écrits, la seule différence c'est qu'elles permettent une évaluation (et non pas un enseignement) décalé dans le temps.
    Mais sinon on a toujours des évaluations aux résultats aléatoires, qui ne correspondent pas forcément aux capacités réelles des élèves, et d'énormes pertes de temps pour rien. Avantage ridicule donc par rapport à une évaluation sans ceintures.
    De plus, le système de ceintures est une véritable usine à gaz, compliquée, très chronophage, et non dénuée d'inconvénients importants comme la hiérarchisation et le classement des élèves.
    A l'inverse, l'évaluation continue, grâce au travail individuel avec chaque élève et à la connaissance fine de chacun, est bien plus efficace, plus précise, non chronophage, et dénuée de tous ces inconvénients.

      • Jeudi 30 Août 2018 à 00:16

        Bonsoir Chris, 

        Voilà un sacré jugement sans me connaître ni visiblement réellement connaître mes pratiques pédagogiques.

        Les centres d'apprentissage ne sont en aucun cas de l'occupationnel pour que mes élèves me fichent la paix. 

        Je vous invite à vous renseigner davantage sur le principe, notamment en lisant les ouvrages de Debbie Diller sur les centres de littératie et de mathématiques.

        Quant aux ceintures de compétences, elles sont des plans de travail pour mes élèves, leur permettant d'évoluer à leur rythme selon leurs compétences.

        De plus, je pratique l'évaluation continue, par observation des élèves, ils prennent en photo leur travail, peuvent me solliciter pour valider une compétence de leur plan de travail...

        Bref, à priori vous n'avez absolument pas saisi mon fonctionnement. 

        Peut-être devriez-vous visionner ma vidéo dans laquelle j'explicite les avantages et intérêts d'une classe flexible et des centres notamment pour les élèves précoces et en difficultés.

         

      • Chris
        Jeudi 30 Août 2018 à 13:04
        Chris

        Si je comprends bien, vos ceintures de compétences fonctionnent avec Pidapi (ou un système similaire).
        Et dans ce cas je maintiens ce que je dis : c'est une usine à gaz, compliquée et chronophage.
        Pour être honnête, c'est probablement mieux que du cours magistral en permanence, mais les ceintures présentent tout de même bien trop d'inconvénients par rapport à des plans de travail sans ceintures (système conçu pour les programmes et non pas pour les élèves, hiérarchisation et classement des élèves, évaluation aléatoire, etc...).
        En particulier avec les élèves précoces ou en difficulté dont vous parlez.

        Vous ne pratiquez pas vraiment l'évaluation continue, en tout cas pas totalement, puisqu'il y a évaluation par les ceintures, qui est une forme de contrôles/tests écrits, et c'est précisément ce qui pose problème selon moi.

        Je pense savoir ce qu'est une "classe flexible", puisque je l'ai pratiquée pendant 25 ans, comme de nombreux collègues, de manière naturelle, bien avant que ça devienne un phénomène de mode.

        Voilà, désolé d'être un peu à contresens des autres commentaires, mais il me semblait important de dire tout ça, parce que je pense que ce n'est pas la bonne voie.
        En particulier les ceintures de compétences, auxquelles on attribue bien plus de vertus qu'elles n'en ont en réalité, et à la "classe flexible" transformée en mode, voire en pédagogie, alors que ça existe depuis très longtemps dans certaines classes sans qu'on en fasse tout une histoire. wink2

      • Rémi
        Samedi 3 Avril 2021 à 14:43

        Bonjour. Chris, j'ai lu vos commentaires et j'aimerais connaitre votre pédagogie qui fonctionne avec vos élèves. Vous avez critiqué la démarche entrepris par la collègue mais pas de réelle réponse ou alternative. Pourriez-vous en proposer ici et nous partager votre pratique, vos outils, votre organisation. Merci.

      • Martine
        Dimanche 4 Avril 2021 à 10:24

        Bonjour,

        je ne sais pas si les commentaires doivent ou non toujours être d'accord avec les propos d'un article. Je trouve même intéressant et enrichissant d'avoir l'honnêteté de dire que l'on ne soit pas d'accord ( et cela est rare). Cependant, comme Rémi, lorsqu'on critique, il est préférable (pour ne pas dire indispensable) de proposer d'autres pistes qui soient "meilleures"! De même, critiquer en subodorant que ce soit de l'occupationnel, me laisse perplexe. C'est un jugement de valeur et de fait, n'a pas lieu d'être en commentaires.

        La classe flexible est certes un concept qui n'est pas nouveau dans les pratiques pour certains. Mais, la présenter comme le fait Audymaikresse en la jumelant avec les centres et ceintures est UNE démarche pédagogique. Comme elle l'a dit, ce n'est pas la panacée, ce n'est pas parfait, mais c'est un système qui permet aux élèves d'avancer à leur rythme, avec des objectifs. Je ne suis pas spécialiste, je suis maitresse de GS. Mais  c'est un fonctionnement de classe engageant et engagé, réfléchi, réflexif, évolutif! ( et pourtant je ne suis pas partisante les ceintures).

         

    5
    Marie
    Mardi 19 Février 2019 à 18:42
    Bonjour et merci pour votre travail. Je tâtonne depuis plusieurs années et j’avance petit à petit vers les centres , le travail en 1/2 groupe ... mais j’aimerais aller vers la mise en place de plan de travail avec ceintures de compétences. Que proposes-tu pour les activités du pdt ?jeu de manipulation? Et pr valider la ceinture cela se fait comment ?
    Merci de ton aide !
      • Mercredi 20 Février 2019 à 21:36

        Bonjour, 

        oui ce sont des activités de manipulation, des cartes à pinces, des jeux de repérage dans l'espace avec des bouchons, des glaçons... des puzzles etc 

        Pour les validations, certaines activités sont validées d'après l'activité réalisée par l'élève et d'autres grâce à une mini évaluation sommative proposée après la manip et permettant de voir si l'élève fait bien l'abstraction et sait décontextualiser. Généralement il s'agit d'un exercice qui sera ensuite placé dans le cahier de réussites.

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    6
    Sophie
    Dimanche 25 Août 2019 à 15:32
    Bonjour,
    Merci pour tous ces partages. Alors moi je suis en CM1, à mi-temps. J’ai travaillé aveć olan de travail et ceintures pendant 2 ans, puis j’ai arrêté à cause d’un point qui restait insoluble pour moi : comment faire face aux grandes différences de vitesse d’acquisition des compétences et ceintures ? Notamment pour lés phase de découverte des notions. Si on avance trop vite, certains élèves sont encore à travailler la ceinture rose alors que la maîtresse a fait la découverte pour la compétence de et la’ la verte... si on fait le contraire, qu’on avance doucement, on finit par faire de l’occupationnel avec ceux qui obtiennent vite leurs ceintures... comment gères-Tu cela ?
    Merci pour tes réponses
      • Jeudi 29 Août 2019 à 00:58

        J'avance selon ma programmation annuelles pour les notions à aborder. Je laisse les élèves libres d'avancer dans les ceintures par sous-domaine mais en limitant à 3 ceintures maxi. Quand ils ont fini un sous-domaine dans 3 ceintures ils doivent avancer les autres sous-domaines.

        En cas d'élèves vraiment rapides et capables d'avancer plus vite sur certaines compétences, je les prends à part pour aborder la notion et m'assurer qu'ils l'ont bien comprise avant de poursuivre. 

        Pour les élèves très lents, je fais le point avec eux et je cible au besoin les activités à réaliser en priorité dans le plan de travail. Définir un objectif atteignable est une source de motivation. 

      • Chris
        Jeudi 29 Août 2019 à 13:36

        Je pense qu'il faut prendre conscience du fait que les élèves n'ont pas besoin de cours pour apprendre de nouvelles notions, il y a un tas d'autres portes d'entrées vers de nouvelles notions.
        A lire à ce sujet :
        - Nouvelles notions sans cours ni leçons : https://tinyurl.com/nouvelles-notions
        - Préparations et programmations : https://tinyurl.com/prep-prog

        En d'autres termes, il faut vraiment arrêter d'imaginer que l'adulte serait la seule et unique source de savoirs et d'apprentissage pour ses élèves !

        Et si on admet ça, alors on comprend du même coup l'inutilité et l'absurdité de ces cours et leçons collectifs, qui ne font en réalité que freiner et décourager les élèves.
        On pourrait même dire qu'ils apprennent "malgré" les cours plutôt que grâce à eux !

        Dans la même optique, on comprend aussi que les ceintures sont en réalité un frein pour les élèves, puisqu'elles n'ont pour objectif que de satisfaire l'institution, sans aucun bénéfice pédagogique pour les élèves en réalité.

        Et alors une fois débarrassé de tous ces boulets, on peut vraiment laisser chaque élève avancer à son propre rythme et à son propre niveau, de manière efficace et motivante, sans jamais faire de l'occupationnel. ;)

    7
    Emi
    Mercredi 23 Octobre 2019 à 15:27

    Merci beaucoup pour le partage de ton expérience, je suis aussi en pleine réflexion par rapport à la manière dont il est nécessaire d'enseigner aujourd'hui. Ton témoignage est très inspirant et m'encourage à poursuivre cette voie :-)

    8
    Sonia
    Jeudi 28 Novembre 2019 à 19:59

    Bonjour

    Je souhaite mettre en place les centres d'autonomie à la rentrée de janvier, mais j'avoue que je suis un perdue. Je voulais savoir ce que tu mettais en place pour vérifier l'acquisition de la compétence: est-ce sous forme de fiches ou autre?

    Serait-il possible de me transmettre le plan de travail pour la période 3 (si cela n'est pas abusé) pour que je puisse me faire une idée de ce que je peux mettre en place.

    Merci pour ton aide

    Sonia

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